De la souffrance à l’éveil
Fragment d’un enseignement de sagesse
5 - suite
La conscience s’éveille et sort du rêve. La conscience se libère et sort du piège. La conscience se dissocie de la forme et de la division. C’est la fin du temps… le commencement
de l’éternel présent. Il s’agit d’un saut quantique dans l’évolution de la conscience sur cette planète et peut-être notre seule chance de survie en tant que race (cent millions de morts, dans
les guerres du seul vingtième siècle!).
Chez l’humain la conscience s’est identifiée à l’ego (la forme psychologique) et au corps (la forme physique) et elle est devenue inconsciente. Elle ne se connaît qu’en tant que
forme et vit dans la peur de voir ses formes, physique et psychologique, être détruites et disparaître… elle a peur de la mort!
Mais la mort peut être notre plus grand maître ; elle nous dit “tu ne sais pas si ce moment que tu vis n’est pas le dernier! quand je viendrai t’embrasser, quand tu seras face à moi tout sera
simple et tu seras obligé d’être ici et maintenant ; où que tu sois, je te ramènerai dans le présent.”
En utilisant certaines procédures “l’observateur témoin” permet à la conscience de sortir de son rêve d’identification à la forme et de se dissocier d’elle. Elle sort du piège
qui est le mode de conscience fondé sur l’ego.
L’attention est la clef de votre des-identification et de votre transformation radicale. C’est le pouvoir concentré de votre conscience qui métamorphose toute chose, y compris l’ego
lui-même.
Créer fait partie des conditions de votre survie, pas de votre vie. Votre vie est déjà parfaite et il n’y a rien à créer. Il s’agit de simplement vivre l’instant présent, de
sentir et d’apprécier la beauté de l’expérience. Vous pouvez certainement créer des objectifs et les réaliser afin d’améliorer votre survie mais ne vous y “collez
pas”.
Une très
légère identification à vos créations et au résultat fera toute la différence entre survivre péniblement et vivre profondément.
Le manque de conscience fait naître la
souffrance.
La souffrance fait naître la conscience.
La conscience fait disparaître la souffrance.
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coralie (mercredi, 07 décembre 2016 18:18)
Ce nouveau message pourrait être la réponse à ma question sur la non-action d'hier, je suppose.
Mon mental a besoin d'explications quant à : "Votre vie est déjà parfaite et il n’y a rien à créer". Car il s'imagine en lotus en train d'attendre que l'on fasse les choses pour lui, reclus sur son sofa!!!!
Les créations font pour moi partie de la beauté de l'expérience même si j'ai du mal à m'y ne pas m'y coller. Elles sont source de prises de conscience aussi. Je les voient comme des supports.
Bonne soirée, Coralie
Daniel de St André (jeudi, 08 décembre 2016 10:53)
Oui, d'une certaine façon, je suis un peu d'accord avec Coralie, sauf que j'observe simplement que certaines personnes qui se disent éveillées sont sur "un sofa"(c'est un raccourci) et dispensent leur expérience lors de "satsangs" en ramenant toujours leurs élèves à la présence.
Effectivement, il n'y a que l'instant présent et c'est de cet espace que tout est parfait et l'a toujours été. Mais certains de leurs élèves interprètent qu'il s'agit donc de rester en contemplation, ce qui à mon sens est encore une stratégie du mental pour éviter la présence. Et j'en viens même à me demander si parfois, ces éveillés ne se prennent pas eux-mêmes à cette façon de voir les choses.
Quand nous sommes dans l'action ou la création, tout est parfait. Mais une pensée peut surgir au milieu de cette action : par exemple, la peur de ne pas arriver au terme de cette action. Et à cet instant, nous cessons d'être dans la présence, nous commençons à coller à l'action et divers enchaînements entraînant de la souffrance peuvent surgir.
Pour moi, la présence n'implique pas une non-action. Quand à la question de savoir si l'action entreprise l'est en "toute conscience ou pleine conscience ou encore depuis la source" au lieu de l'être à partir d'une identité quelconque, là est le point à travailler. (thérapies, méditations, etc ... )
Claude, n'est-ce pas ce que tu veux dire par ? :
" Une très légère identification à vos créations et au résultat fera toute la différence entre survivre péniblement et vivre profondément."
Ou y a t-il des nuances à observer ?
Christiane (je-nous) (jeudi, 08 décembre 2016 17:13)
tu dis "Une très légère identification à vos créations et au résultat fera toute la différence entre survivre péniblement et vivre profondément".
j'ai fait dernièrement une expérience où ce que je vivais n'attachait pas, genre "poêle tefal". cette expérience a été ponctuelle et pour la première fois, j'ai vu que le non-attachement dont parlent les traditions pouvaient être quelque chose de similaire.
Au vu de cette expérience, il me semble qu'une légère identification donnerait des impressions et que tout pourrait rester léger ; si je réussis c'est bien, si je ne réussis pas c'est bien aussi parce qu'il y aurait juste ce qu'il faut d'intention et d'attention mobilisées pour que ce soit ; est ce que cela pourrait être quelque chose comme cela ? et en plus il y a cette conscience de ne pas être ces créations, ces résultats positifs ou négatifs. donc l'attention resterait elle neutre dans ce cas ?
merci encore
"