Les cycles et la souffrance
Les cycles ont
un début, une certaine continuité, une fin. Mais combien de temps un cycle dure-t-il ? Surtout si le cycle contient de la souffrance, cela paraît toujours plus long qu’un cycle de
joie.
Dans la majorité des cas, les réalités ne sont ni bonnes ni mauvaises. Mais nous sommes créés à l’image de ce monde dualiste, et nous classons nos créations bonnes ou mauvaises avec pleins de
nuances. Donc une création classée dans le “négatif”, si j’arrive à la transformer, sera classée dans “positif”. Les créations sont neutres, c’est nous qui ne sommes pas neutres et qui les
classons. Nos critères de classement sont liés à la survie et au plaisir.
Dans le grand jeu de la manifestation, nous avons des critères : j’aime ceci ou je n’aime pas cela. Si je décide de jouer au foot, je dois choisir une équipe. Et ensuite l’objectif sera de faire
gagner mon équipe. Si mon équipe gagne, je suis heureux, si mon équipe perd je suis malheureux.
Une des voies pour “mieux jouer” au jeu de la vie est de développer un peu plus de capacité pour gagner plus souvent et aussi développer une présence neutre capable d’accepter ce qui est
avec neutralité. Si je gagne, je suis heureux... mais sans plus. Si je perds, je suis malheureux... mais aussi sans plus. Il est possible de relativiser.
Le problème devient un peu difficile quand nous ne pouvons pas relativiser. Et donc, quand nous sommes en échec, une création de souffrance monte à la surface de la conscience, nous résistons et
dans ce cas, la création est bloquée. Etant identifiés à cette création, c’est nous-même qui nous trouvons bloqués, et ainsi la souffrance se prolonge.
Dans ce cas, il serait profitable de trouver une personne compétente pour nous aider à relativiser et à nous libérer de la charge. S’il n’y a personne pour nous aider, alors nous devons nous
débrouiller seuls.
Quand nous sommes seuls, il s’agit de prendre conscience que notre attention est capturée par une création contenant de la charge. Prendre conscience que nous n’avons peut-être pas assez de
puissance pour dissoudre cette charge... que c’est elle qui nous “dissout” – elle transforme la conscience que nous sommes, en masse, nous nous sentons lourds et très souvent “misérables” !
Puis, il s’agit de diriger notre attention sur quelque chose de très agréable, par exemple, aller au cinéma ou faire l’amour ou partir en vacance ou... En s’obligeant à mettre l’attention
ailleurs, nous arrivons à retirer notre attention bloquée sur le négatif. Cela apporte un soulagement momentané et permet de survivre un peu mieux jusqu’à... la prochaine expérience négative
!
Évidemment, cela n’est pas la meilleure solution !
Claude Louis
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